Les initiales EMDR signifient eye movement desensitization and reprocessing c’est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires.
Site de l’association EMDR France, annuaire des praticiens: www.emdr-france.org
L’Institut français d’EMDR: www.ifemdr.fr
Une nouvelle psychothérapie donne de bons résultats : L’EMDR (Eyes Movement Desensitization and Reprocessing) ou intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires. L’EMDR pourrait se définir comme une « désensibilisation et un retraitement par les mouvements oculaires ». En effet, pendant les rêves, nous bougeons les yeux rapidement, le cerveau digère alors ce qui s’est passé pendant la journée et dans le passé, un travail de connexion s’établit pendant la nuit, nous permettant de relativiser.
Les événements traumatisants peuvent provoquer des angoisses insoutenables. Mise au point à la fin des années 1980, l’EMDR est une approche psychothérapeutique, découverte aux USA en 1987 par Francine SHAPIRO.
Le psychiatre David SERVAN-SCHREIBER a beaucoup contribué à la popularité de l’EMDR. Il en a vanté les vertus dans son succès de librairie : « Guérir ». Selon lui : «On est en train de découvrir que la plupart des troubles psychiatriques ont leur origine dans l’expérience de la vie. Les gens ne deviennent pas phobiques par hasard ! Or, ce que l’EMDR soigne, ce sont justement les conséquences négatives de l’expérience humaine.»
Or, après un traumatisme, le travail de connexion ne se fait plus, l’ EMDR permet donc de procéder à l’aboutissement du travail d’archivage. L’EMDR s’est donc surtout fait connaître pour le traitement des personnes ayant subi de graves traumatismes, en état de stress post-traumatique (ESPT). Grâce au processus neurologique mis en marche, cette approche semble stimuler le cerveau pour qu’il «métabolise» ou «digère» les résidus dysfonctionnels du passé. À la suite de cela, les souvenirs traumatisants perdraient leur charge affective négative, ce qui mettrait fin à la souffrance et aux réactions néfastes (crises de panique, peurs incontrôlées, anxiété, compensations de toutes sortes, etc.).
Depuis 2004, l’EMDR est reconnu par l’ INSERM comme une méthode efficace et rapide pour agir sur le syndrome du stress post-traumatique, qui était l’une des pathologies les plus difficiles à soigner.
Les séances d’EMDR : Pendant les séances, le thérapeute demande au patient de se représenter un souvenir traumatique tout en prêtant une attention particulière aux composantes visuelles, cognitives, émotionnelles et sensorielles de ce souvenir.
La représentation peut être visuelle, émotionnelle, cognitive ou physique. Elle peut comporter un dialogue sur les émotions et les sensations liées à cet événement. Ces échanges sont similaires à ceux d’un grand nombre de psychothérapies, à la différence qu’on entre moins dans les détails et que le sujet est constamment invité à évaluer son degré d’inconfort.
À certains moments, pendant le processus, le thérapeute soumet le sujet à des stimulations sensorielles touchant les deux côtés du corps. Il peut s’agir de mouvements devant les yeux (mouvements oculaires), de sons de chaque côté de la tête ou de tapotements sur les deux bras.
Après chaque série de stimulations, le thérapeute demande au patient ce qui lui est venu : des images, des émotions, des pensées, des sensations qui ne font l’objet d’aucune interprétation du thérapeute.
Cette phase est répétée jusqu’à ce que les images ressenties par le patient soient positives. Ainsi, lorsque nous revenons au souvenir traumatique initial, il ne réactive plus d’image pénible ou d’émotion négative.
Le nombre total de rencontres requises varie généralement de 3 à 15.
Elles durent de 60 à 90 minutes.